mardi 26 août 2014

Les premières pages du nouveau Modiano



Pour que tu ne te perdes pas dans le quartier, le nouveau roman de Patrick Modiano, doit paraître le 2 octobre, dans la collection blanche de Gallimard.

Près de 160 pages, onze chapitres, une citation de Stendhal pour ouvrir le livre, et une intrigue parfaitement modianesque : 


"Un jour, deux inconnus qui prétendent avoir retrouvé le carnet d'adresses de l'écrivain Jean Daragane insistent pour le rencontrer. Celui-ci leur accorde un rendez-vous et le voilà embarqué malgré lui dans l'enquête que ces deux jeunes mènent sur un certain Guy Torstel."


Le premier paragraphe : 

"Presque rien. Comme une piqûre d’insecte qui vous semble d’abord très légère. Du moins c’est ce que vous vous dites à voix basse pour vous rassurer. Le téléphone avait sonné vers quatre heures de l’après-midi chez Jean Daragane, dans la chambre qu’il appelait le «bureau». Il s’était assoupi sur le canapé du fond, à l’abri du soleil. Et ces sonneries
qu’il n’avait plus l’habitude d’entendre depuis longtemps ne s’interrompaient pas. Pourquoi cette insistance ? À l’autre bout du fil, on avait peut-être oublié de raccrocher. Enfin, il se leva et se dirigea vers la partie de la pièce près des fenêtres, là où le soleil tapait trop fort."



Les premières pages du roman peuvent déjà être consultées sur le site d'Eden Livres, en cliquant ici.

On y retrouve le ton habituel de l'enquêteur Modiano, avec ses cafés parisiens, ses rues de Jouy-en-Josas et ses personnages (Guy Torstel, Chantal Grippay...) reliés plus ou moins souterrainement aux épisodes les plus sombres de la Collaboration.
 

L'extrait au dos du roman : 

"— Et l’enfant ? demanda Daragane. Vous avez eu des nouvelles de l’enfant ?
— Aucune. Je me suis souvent demandé ce qu’il était devenu… Quel drôle de départ dans la vie…
— Ils l’avaient certainement inscrit à une école…
— Oui. À l’école de la Forêt, rue de Beuvron. Je me souviens avoir écrit un mot pour justifier son absence à cause d’une grippe.
— Et à l’école de la Forêt, on pourrait peut-être trouver une trace de son passage…
— Non, malheureusement. Ils ont détruit l’école de la Forêt il y a deux ans. C’était une toute petite école, vous savez…" 



Sur Twitter, les commentaires des premiers lecteurs 




Les premières critiques

-Patrick Modiano et Annie Ernaux sur le fil incertain de leur mémoire, par Pierre Assouline (blog La République des livres) 

-Modiano, opus 28, par Aliette Armel (blog La vie en livres)

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