samedi 7 janvier 2012

Le Cercle vicieux, un film de Max Pecas vu par Patrick Modiano

Une des affiches du film Le Cercle vicieux

Le Cercle vicieux est le premier film de Max Pécas. Réalisé en 1959 d’après le roman La Mort dans l’âme, de Frédéric Valmain, il est sorti à Paris en avril 1960.

Louisa Colpeyn, la mère de Patrick Modiano, y joue l’un des rôles principaux, celui de Frieda Wromberg.

Patrick Modiano fait plusieurs allusions à ce film dans ses livres.

Dans Villa Triste, Le Cercle vicieux est le neuvième des films cités dans le programme du cinéma le Régent datant "de cet été-là", "au tout début des années soixante", programme que retrouve le narrateur presque quinze ans plus tard. "Je reverrais volontiers quelques images de ces vieux films", ajoute-t-il.

Dans Un pedigree, Modiano évoque "Robert Car, un couturier avec qui ma mère s’est liée sur le tournage du film Le Cercle vicieux, de Max Pecas, où elle jouait le rôle d’une riche et inquiétante étrangère, maîtresse d’un jeune peintre."

Synopsis du film
"Un jeune peintre figuratif, mais inconsistant, Sacha (Claude Titre), se laisse successivement enlever, presque violer et enfin épouser par une très riche, et un peu mûre, comtesse allemande, Frieda Wromberg (Luisa Colpeyn). Dès le retour du voyage de noces, il entend bien cependant continuer à s'intéresser à toutes les femmes. La sienne voyant cela s'énerve, puis l'énerve, lui, en lui faisant d'amers reproches, et il exprime la chose sans ménagements. Comme cela ne calme pas l'épouse allemande, l'époux français décide de filer avec la jeune Italienne qui partageait son existence avant l'irruption de la comtesse. Dès les premiers kilomètres, une distraction provoque un terrible accident de voiture, et la jeune fille meurt carbonisée.
Désemparé, le pauvre garçon rentre au bercail, et comme sa femme l'accueille assez mal - elle a entre temps trouvé la lettre dans laquelle il annonçait son départ - qu'elle n'énerve une fois de plus, il l'étrangle par inadvertance, pour la faire taire, puis l'enterre pas encore froide dans le jardin : tout un enchaînement de circonstances vient de lui donner l'idée et lui permet de faire croire que sa femme se trouvait avec lui dans la voiture (la jeune fille n'avait ni parents ni amis). Décontracté, l'intéressant garçon s'apprête à toucher l'héritage lorsque lui arrive une très jolie belle-fille dont il ignorait l'existence. A elle non plus il ne pourra résister.
Mais sur ces entrefaits, le détective chargé naguère par la défunte comtesse de surveiller son jeune mari se manifeste : il a compris la substitution et veut se faire payer son silence. La seule solution possible est donc de le tuer, ce qui se fait rapidement, et tout finirait très bien une fois de plus si la belle-fille, tout éprise qu'elle soit du beau-père, ne concevait quelque soupçon et ne téléphonait à la police."
(© Les fiches du cinéma 2001)

Pour en savoir plus sur le réalisateur Max Pécas, spécialiste des « séries B » s’étant essayé successivement aux polars, à l’érotisme et aux comédies bon enfant (1925-2003) :

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